Entre lumière et perception : une alchimie picturale

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Depuis la fin des années 90, je n’ai cessé d’explorer les frontières du visible, là où la matière et la lumière se rencontrent, où la perception oscille entre illusion et révélation. Mon travail s’inscrit dans une quête patiente et obsessionnelle, menée sur plusieurs années, au croisement de la peinture, de l’alchimie et des sciences de la vision.

Je ne me contente pas de peindre : je transmute la matière, cherchant à comprendre comment l’œil capte l’essence d’une image, comment la lumière s’imprime en nous, comment une œuvre peut se révéler bien après qu’on l’ait quittée. Mon atelier est mon laboratoire, un sanctuaire où chaque tableau devient une expérience optique et vibratoire, une invitation à voir autrement.

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L’Inversalisme® : un procédé unique, fruit de plusieurs années de recherche

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L’Inversalisme® est né d’un long travail d’exploration et d’expérimentation, où peinture, perception et technologies anciennes et modernes se croisent. À travers un procédé exclusif et déposé, je repousse les limites de la peinture et de la lumière pour développer un langage visuel inédit.

Tout commence par une œuvre peinte à l’aquarelle, à l’huile ou à l’acrylique, où la couleur s’ancre dans la matière, où la lumière est déjà présente en filigrane. Puis vient l’étape de transmutation, un passage subtil et secret où l’image se déconstruit pour mieux renaître.

À la manière des procédés photographiques anciens, j’interviens sur l’œuvre pour lui faire subir une révélation inversée. Les contrastes et les teintes se réinterprètent, et l’œil humain, toujours en quête d’équilibre, devient lui-même acteur du processus, recomposant les couleurs en une expérience perceptive unique.

L’intervention numérique est une chambre obscure moderne, où l’image est revisitée et révélée sous un spectre différent. Mais cette phase n’est qu’une étape : je reprends toujours l’œuvre à la main, déposant de nouvelles couches de peinture, des pigments, de l’encre ou des métaux précieux. Ces ajouts viennent sceller définitivement l’image dans son état final, capturant la lumière et lui donnant une vibration presque vivante.

Ainsi, chaque création devient une porte ouverte sur une autre réalité, un jeu subtil entre vision immédiate et persistance rétinienne, entre ce qui est donné à voir et ce qui reste à découvrir.

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Une quête intime et universelle

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En 2023, lorsque l’on m’a demandé pourquoi j’avais choisi cette voie artistique singulière, j’ai répondu avec sincérité :

"Peut-être est-ce l’approche de la cinquantaine qui m’a poussée à interroger mon propre regard. Cette femme que je suis, douce et forte, évoluant dans un monde souvent façonné par les hommes, créant, travaillant, étant mère aussi… J’ai voulu explorer ces facettes à travers mon art, jouer avec ce que l’on perçoit et ce que l’on croit voir."

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Un lien profond avec la matière, une mémoire intime du métal

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Lors d’une exposition, quelqu’un m’a demandé : "Pourquoi l’aluminium ?"

J’ai souri avant de répondre :

"Ahhh… Si vous saviez. Lorsque j’étais enfant, je réalisais des circuits imprimés avec mon père sur des plaques de cuivre… Le métal, sa douceur mais aussi sa robustesse… C’est une mémoire enfouie qui refait surface. Un dialogue entre passé et présent, une matière qui prolonge l’œuvre, qui capte et transforme la lumière. C’est une évidence."

Mon exploration ne fait que commencer. Après avoir réinventé la perception, qui sait quelles autres frontières je franchirai ?